Au pied du Jura, sur le plateau suisse, serpente une large rivière qui s’écoule du sud au nord et alimente le Rhein à Koblenz. Elle collecte pratiquement toutes les eaux du plateau qui échappent au sud, au bassin du Rhône et au lac léman.
Ses eaux étaient particulièrement grosses ce lundi premier mai, jour de la fête du travail, donc jour de repos pour la plupart des travailleurs ! Journée historique des revendications syndicales et manifestations urbaines en tous genres.
Ces eaux étaient grosses car il pleuvait depuis quelques jours et donc le pays s’épenchait dans l’Aare !
Le pays s’épanchait dans l’Aare
Un cygne blanc revendique quelque nourriture au détour d’un méandre de l’Aare
Moi j’adore la pluie en rando. Je m’équipe et barbotte avec plaisir sur les sentiers inondés de mon beau pays. Le ciel reflété dans les flaques et les plans d’eau anime la nature d’éclats inattendus et subtiles. Les couleurs des fleurs parfois ressortent plus vivement, si on y attache le regard. Les odeurs d’humus rendent l’air particulièrement vivifiant. Et on y fait parfois des rencontres, car les animaux se sentent moins harcelés, la campagne étant pratiquement abandonnée des hommes.
J’ai cependant petit à petit déchanté lorsqu’au bout de quelques heures je me suis senti de plus en plus humide … à l’intérieur ! He oui, ma veste de pluie a vécu. Elle ne me garantit plus des assauts météorologiques par ailleurs si beaux. Il faudra que j’en change. J’ai donc vécu une journée d’entraînement à l’endurance en milieu humide et froid. J’ai accompli ma course puis j’étais content d’arriver au but choisi, puis de rentrer au chaud.
Arrivée à Büren an der Aare, le long de l’Aare
Cette sensation de chaleur de la maison, lorsque je rentre humide et frigorifié, elle est tellement bonne, agréable, apaisante. Cela me porte à la gratitude envers le ciel, la vie et tous ceux par qui j’accède à tant de confort.
Si vous avez peur de sortir par temps de pluie, essayez ! Vous m’en direz des nouvelles !
